La langue, ça initie! Le savoir-vivre, ça t'introuduit


Un dialogue de classe:

- Monsieur, comment on dit "escova progressiva en français"?
Grand silence, suivi d'un "je vais le vérifier" qui normalement escorte ces moments de grand silence.
Lors d'une de ces promenades à Paris, voici qu'Emmanuel m'a fait signaler la réponse exacte à cette question. Maintenant qu'il l'a trouvée, je la publie.

Ceci n'est qu'un exemple de ce que noue exige parfois la langue. En effet, il n'a jamais été sufissant de conjuguer au futur ou de faire les dialogues fades de la page 23,, un peu avant les leçons de phonétique. Il y a plusieurs autres éléments culturels inhérents aux francophones que nous devons découvrir; à vrai dire, on réussi à les découvrir lorsque l'on voyage pas comme touriste à l'étranger, mais comme, disons, habitant.

Telle discussion va trop loin, il est certes vrai. Comment vivre le tourisme sans vivre, pour autant, ce stéréotype? Comment peut-on se détacher de l'image du touriste toujours souriant devant les monuments historiques, devant les musées les plus prestigieux du monde? Et bien, il faut vivre. La langue nous aide à vivre un peu, notamment à comprendre ce qu'il y a de meilleur dans toutes les expériences. Or, défrichant le terrain de langues, on ne doit pas tout simplement avoir le souci de pourquoi aller se conjugue avec être et que suivre se conjugue avec avoir? Délaissons cette responsabilité aux grands penseurs de la langue, aux Master 1 et 2 des UFR. Nous devons, tout simplement, metrte en oeuvre cela dans des situations de vie, pour donner des explications, par exemple, à l'hôtesse d'accueil pour justifier votre retard. C'est tout.
Bref, pour bien vivre le tourisme, voici une première leçon importante: il ne vous sert à rien avoir appris, par coeur, sans pratique, la célèbre liste des 14 (ou 15, bien souvent). Il faut, dès le début, PRA-TI-QUER. On ne doit jamais s'occuper de COMMENT dire, mais de QUOI dire.

Un autre aspect bien important pour le tourisme loin du "traditionnel" porte sur la vie quotidienne du pays à être visité. Nous avons quelques attitudes dites normales dans notre pays qui sont fort reprochables à l'extérieur, surtout à propos de notre "jeitinho". Au pays de "Ai, se eu te pego", il est absolument normal que l'on passe devant si on retrouve un ami dans la queue, que l'on traverse la rue n'importe où et n'importe comment et que, pour s'en sortir, on trouve une solution à la brésilienne. Même si ce comportement explique notre situation économique privilégiée face à la crise 2009, il est très très mal vu ailleurs, notamment en France, où les gens ont besoin de suivre tous les règlements pour ne pas que le pays devienne un grand bazar. Pour éviter de vous faire gronder même par les enfants, il ne faut pas du tout que vous ayez le même comportement de chez vous car vous n'êtes pas chez vous. À Rome, faites comme les Romains.

La cuisine peut provoquer elle aussi beaucoup beaucoup de malentendus. Nous avons nos manières à table qui ne sont pas du tout les mêmes ailleurs. Puisque l'on parle des Français, à ne pas jouer le consultant d'étiquette pour ce qui est pain et serviette. On coupe le pain avec la main, on s'en sert avec un tout petit bout de fromage, s'il y en a, et on le met sur la table, avec ou sans une nappe. La serviette, elle, nous sert à protéger les jambes de toute sorte de liquide, à essuyer les coins de bouche au moment de boire quelque chose... et aussi pour moucher. Personne ne regarde de mauvais yeux ceux qui mouchent au restaurant ou dans un café; personne ne meut de Hydropsie ou de diarhée à cause de ces habitudes. On vit tranquillement avec, sans reproches ni surveillances à l'extrême.

Encore à propos des serveurs, il y avait une certaine vidéo nous dénonçant leur grossièreté et aussi celle des chauffeurs de taxi. J'ai été très bien accueilli par les serveurs et serveuses où que j'ai passé et le chauffeur de taxi ne m'a pas craché au dehors de la voiture le jour où je me suis desservi de son véhicule. On ne peut pas estimer comme grossière non plus l'habitude de vous filer l'addition dès que vous aurez été présenté aux mets commandés. Au moment de régler l'addition, si vous avez de la monnaie ou si vous avez assez pour payer votre consommation, laissez tout sur la table avec la note et 1 ou 2 euros de pourboire, pas plus, surtout si vous avez été bien servi, si vous avez bien mangé et si on vous a offert deux ou trois bonbons dans le but de vous plaire.

Je ne peux pas vous dire que toutes ces expériences font absolument la vérité. Cependant, on ne peut pas négliger que ce soit un regard sur comment est la vie en France. Sans faux moralismes, sans fausses étiquettes, ni fausses images.

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